Bienvenue à toutes et à tous!

Qui donc est Dieu pour nous aimer ainsi?

Qui donc est Dieu pour nous aimer ainsi, fils de la terre?
Qui donc est Dieu, si démuni, si grand, si vulnérable?
Qui donc est Dieu pour se lier d'amour à part égale?
Qui donc est Dieu, s'il faut pour le trouver un coeur de pauvre?
Qui donc est Dieu, s'il vient à nos côtés prendre nos routes?
Qui donc est Dieu qui vient sans perdre coeur à notre table?
Qui donc est Dieu que nul ne peut aimer s'il n'aime l'homme?
Qui donc est Dieu qu'on peut si fort blesser en blessant l'homme?
(LITURGIE DES HEURES, Hymne, Samedi I au Matin)


Dieu nous aime; il n'attend que ton retour...

Dieu nous aime; il n'attend que ton retour...

vendredi 25 novembre 2011

Les yeux fixés sur Jésus

Dès demain soir, nous entrerons dans une nouvelle année liturgique. En effet, nous serons dans le temps de l'Avent, un temps d'espérance et de salut. Pour nous y préparer, j'ai décidé de faire le résumé de la retraite dont les séminaristes et moi-même avons vécu la fin de semaine dernière, c'est-à-dire du 18 au 20 novembre 2011, avec Soeur Rita Gagné, o.s.u., comme prédicatrice, sur le thème "Les yeux fixés sur Jésus". Cette retraite annuelle du Christ-Roi nous prépare justement à entrer dans le temps de l'Avent avec un regard sur l'avenir.

Tout d'abord, pour réellement entrer dans la démarche d'une retraite comme celle-là, il faut demander une grâce, mais pas n'importe laquelle. Cette grâce, c'est celle du repos dans la prière. C'est de retrouver cette dimension verticale de notre être que nous perdons quand nous sommes dans le monde, cette dimension de transcendalité. Par la suite, Sr Gagné nous a invité à entreprendre le douloureux, mais beau, chemin de l'amour, lequel a entrepris Jésus lui-même et qui l'a conduit jusqu'à la croix. Ce n'est pas rien! Le Christ nous a aimé au point de se laisser mourir sur une croix, comme un malfaiteur, alors qu'il essayait d'établir la paix dans le monde. Quand Jésus nous appelle à prendre son joug, ce n'est pas une torture, mais un instrument de paix qu'il nous demande de prendre, c'est notre identité d'enfants de Dieu. Tous nous le sommes. Que nous soyons d'une autre confession religieuse ou qu'on ne croit tout simplement pas en Dieu. Lui, croit en nous, et si nous sommes capable d'aimer et de reconnaître que nous sommes aimés, c'est tout ce qui compte à ses yeux.

Par la suite, nous avons vu les trois visages de Jésus, Prêtre, Prophète et Roi, et nous avons essayé de nous les approprier. Le premier, celui de prêtre, nous rappelle que nous sommes tous appelés à devenir prêtre à notre façon dans le monde, parce qu'être prêtre est d'abord un appel à être témoins de Dieu dans notre monde. Nous sommes donc appelés à aider nos frères et soeurs à reconnaître que Dieu les aime et que rien ni personne ne peut leur enlever cet amour. Et cela ne pourra se réaliser pleinement que si nous devenons de véritables "entrepreneurs" relationnels, c'est-à-dire des êtres de relations. Il faut aussi être capable de reconnaître que Dieu est en relation avec chacun de nous et de voir comment il l'est avec moi, et avec les autres. Comme Zachée et le paralytique au bord de la piscine, nous avons à reconnaître dans les chercheurs spirituels la présence de Dieu et de son amour. Avec Jésus, osons aller loger chez les Zachées de notre monde et aidons les paralytiques qui nous entoure à retrouver la paix et le bonheur qu'ils ont perdu en se coupant de Dieu.

Le deuxième visage de Jésus, Prophète, nous rappelle l'importance de la Parole. Comment puis-je être témoin de la Parole de Dieu pour mon monde? pour les gens qui m'entourent? Comment moi-même je me laisse toucher par cette Parole? Pas par une Parole dépassée, mais une parole toujours plus d'actualité, comme jamais elle ne l'a été. "Si tu savais le don de Dieu, tu puiserais aux sources vives" dit Jésus à la Samaritaine. Cette source, c'est la Parole qui fait vivre. Une Parole qui aime, qui parle d'amour. Mais pour reconnaître cela, il faut se laisser déranger intérieurement par cette Parole. Quand on regarde attentivement les prophètes de l'Ancien Testament, ils étaient tous fortement contestés par les païens. Pourquoi? Parce qu'ils venaient déranger. Or, ces prophètes avaient raison et ils parlaient vrai! La preuve: Ce qu'ils ont dit et prophétisé est arrivé. Ne reste que la dernière prophétie à se réaliser, celle du retour du Christ dans la gloire de son Père.

Cette gloire, Jésus la possédait déjà sur terre par son troisième visage, celui de Roi. Pas un roi dur et méchant comme il en fait souvent allusion, mais un roi au service de l'amour et de la paix. Ce service, c'est celui de nos frères et de nos soeurs auxquels nous nous devons de porter cette attention particulière de la relation. Ce n'est que dans la relation que nous pourrons faire réellement communauté et que nous pourrons vraiment nous aimer les uns les autres. La relation, c'est d'être capable de dire à l'autre ce que nous pensons vraiment de lui ou d'elle, même quand ce n'est pas facile, pour aimer profondément et être capable de pardonner les erreurs. Le Royaume de Dieu, c'est celui de l'amour, certes, mais aussi celui de l'accueil. Nous nous devons d'accueillir l'autre dans ses blessures, dans ses pauvretés. Sans relations, ceux qui souffrent vont souffrir encore, ceux qui peinent vont peiner encore. Mais si nous acceptons de faire relation et d'accueillir l'autre, nous pourrons les soulager et les consoler.

En terminant, s'il y a un mot pour caractériser cette retraite, c'est "relation". Parce que la relation est ce qui compte le plus pour qu'un jour le Royaume s'installe réellement sur cette terre. Si nous voulons devenir d'excellents Prêtres, Prophètes et Rois, comme le Christ l'a été lui-même, nous nous devons de mettre les relations interpersonnelles au centre de nos vie, pour partager l'amour de Dieu, sa Parole qui fait vivre et ses dons de guérisons qu'il nous a confié.

Amen!

J.S.


Seigneur, aide-moi à accueillir l'autre dans ma vie, pour que ton amour passe à travers moi et le touche profondément.

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