Bienvenue à toutes et à tous!

Qui donc est Dieu pour nous aimer ainsi?

Qui donc est Dieu pour nous aimer ainsi, fils de la terre?
Qui donc est Dieu, si démuni, si grand, si vulnérable?
Qui donc est Dieu pour se lier d'amour à part égale?
Qui donc est Dieu, s'il faut pour le trouver un coeur de pauvre?
Qui donc est Dieu, s'il vient à nos côtés prendre nos routes?
Qui donc est Dieu qui vient sans perdre coeur à notre table?
Qui donc est Dieu que nul ne peut aimer s'il n'aime l'homme?
Qui donc est Dieu qu'on peut si fort blesser en blessant l'homme?
(LITURGIE DES HEURES, Hymne, Samedi I au Matin)


Dieu nous aime; il n'attend que ton retour...

Dieu nous aime; il n'attend que ton retour...

jeudi 23 février 2012

À tout prix?

Voici un petit texte de réflexion, petit, mais combien riche de sens et de questionnement, proposé par Mme Denyse Mostert. Il est venu me chercher en le lisant. J'espère qu'il éveillera quelque chose chez vous aussi. Bonne réflexion!

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Les martyrs qui ont donné leur vie au nom du Christ m’impressionnent. Je me demande si, le cas échéant je pourrais aller jusque là. Et je me félicite de vivre dans un pays où la répression sanglante n’existe pas.

Ce qui n’exclut aucunement le témoignage chrétien. Vital Grondin,o.m.i, missionnaire du Grand Nord Canadien décédé en 1902, écrivait : « Ma mission n’est pas poétique. La prose, une horrible prose, y abonde. Je n’ai pas le martyr à promettre, mais je promets les fatigues sans relâche, des neiges sans limites, des nuits prolongées, des marais, des fanges, enfin des poux… ». Pas poétique en effet! Comme ne l’est pas davantage le banal quotidien qui nous confronte sans cesse à des choix difficiles.

Ne voilà-t-il pas un discernement et une force à demander ensemble tout au long de ce Carême 2012 ?


Denyse Mostert

mercredi 22 février 2012

En route vers Pâques

"Le Règne de Dieu est tout proche! Changez vos coeur! Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle! Sachez que Dieu vous aime!" Aujourd'hui, nous entrons officiellement dans un temps de préparation avant Pâques. Ce temps, le Carême, nous est offert chaque année pour nous débarasser de nos maladies intérieurs causées par le péché. C'est un temps aussi qui nous permet de mieux se tourner vers Dieu en délaissant ce qui nous empêche en ce monde de le faire. Je nous invite à prendre ce temps pour mieux relire notre histoire de foi afin de fixer les petits accrochages qui nous empêcheraient de voir les merveilles que Dieu fait pour nous.

Le Carême commence toujours par le Mercredi des cendres. Nous recevons des cendres sur nos têtes pour nous rappeler notre condition de pécheurs et de mortels. "Vous êtes poussière, et retournerez poussière..." C'est l'occasion de se repentir et de se convertir véritablement. En recevant les cendres, le prêtre ou le ministre nous dit : "Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle..." Croyez que Dieu vous aime. C'est alors que nous acceptons ce devoir de conversion devant tous nos frères et nos soeurs. C'est aussi l'occasion de se rappeler que nous sommes baptisés.

Pour ce temps de Carême 2012, je vous proposerai, comme je l'ai fait au temps de l'Avent 2011, une série de pistes de réflexion en lien avec chaque Évangile des cinq prochains dimanches du Carême et un texte méditatif sur la Passion pour le dimanche des Rameaux. Le tout sera clôturé par une prière d'action de grâce le dimanche de Pâques. Donc, on peut considérer cela comme une genre de retraite virtuelle.

Sur ce, je vous souhaite un excellent temps de Carême. N'oubliez pas que l'important n'est pas dans la privation des biens matériels, mais de ce que cela peut nous apporter dans notre vie de chrétien et de chrétienne pour nous aider à mieux nous tourner vers notre Père.

"Revenez à moi de tout votre coeur...
Entendrez-vous mon appel? Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle!"

J.S.

lundi 13 février 2012

Saint Valentin, patron de l'amour

Mes chers frères, mes chères soeurs dans le Christ,

Puisque demain je n'aurai pas le temps de vous écrire un mot sur la Saint-Valentin, j'ai décidé de le faire ce soir.

Nous vivons dans un monde matérialisé à un point tel qu'il n'est plus possible d'offrir de l'amour à quelqu'un sans passer par un cadeau. ERREUR! Je dis. Si nous ne sommes pas capable de recevoir de l'amour sans que cela vienne du matériel, c'est que nous avons un coeur endurci.

L'amour ne s'achète pas. L'amour ne se gagne pas. L'amour se donne, tout simplement, sans condition et sans garanti. L'amour, tous nous en avons à l'intérieur de nous-mêmes, et il attend juste de pouvoir sortir librement. En l'enfermant dans les cadeaux, il n'est pas reçu à sa juste valeur. L'amour est gratuit!

Saint Valentin, dont nous célébrons la mémoire à chaque année, était un grand amoureux. Un amoureux de l'amour. Un amoureux d'un amour libre, gratuit et inconditionnel. Il a même donné sa vie pour l'amour. Grand défenseur des couples fiancés, il s'est battu pour continuer de célébrer des mariages contre la volonté de l'empereur romain. Il célébrait des mariages clandestins. Nous sommes loin des mariages "bling-bling", scintillant avec trompette et tambour. Souvent, il célébrait dans une maison abandonnée, loin des regards, parce qu'il avait confiance en l'amour.

Vous aussi, mes frères, mes soeurs. Souvenez-vous que l'important n'est pas dans la grosseur ou dans la valeur monétaire d'un cadeau, mais c'est l'amour qu'il transporte. Voilà pourquoi il est absurde de penser que l'amour ne peut venir autrement que sous forme de biens. Pourtant, la plus bel preuve d'amour fut celle du Père en laissant son Fils unique voir la mort pour nous sauver. Il a donné sa vie par amour pour nous. Considérons alors que l'amour n'aura jamais aussi bien été donné que par le don total de soi pour les autres.

Sur ce, je vous souhaite une joyeuse Saint-Valentin, en espérant que vous receviez plein d'amour! N'oubliez pas d'avoir une pensée pour ceux qui sont seuls, non par volonté, mais par défaut d'avoir trouvé l'âme-soeur.



Son seul crime fut l'amour...

J.S.

samedi 11 février 2012

Journée mondiale des malades

En ce 11 février, mémoire de Notre-Dame-de-Lourdes, nous célébrons, en Église, la journée mondiale de prières pour les malades. L'archidiocèse de Québec, avec la collaboration du Centre Spiritualité-Santé de la Capitale-Nationale, offre à ses baptisés un carton-prière qui, pour 2012, s'intitule : Entends le cri de ma prière. J'ai décidé de partagé avec vous le contenu de cette prière. Voici:

(Le malade): Je n'en peux plus... Qu'est-ce qui va m'arriver? Fais-moi signe...
(Dieu): Je t'entends, ne crains pas! Tu comptes beaucoup pour moi. Tu as du prix à mes yeux... ET JE T'AIME!!!
(Le malade): Je te fais confiance... Mes peurs, mes craintes, je te les confie...

Écoute-moi bien te prier. Je voudrais que mon cri te rejoigne vraiment. Je suis dans la détresse! Écoute-moi bien, Dieu, et réponds-moi. Je fais appel à toi. Je ne sais plus comment te parler; j'ai juste le goût de te crier ma misère...

Dieu, mon ami, écoute mon cri, c'est ma prière, ma façon de faire appel à toi. Entends mes plaintes et viens calmer mes souffrances. Dieu, mon ami, réconforte-moi, donne-moi la paix... Et nourris l'espoir de jours plus beaux...

Amen.

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Mes frères, mes soeurs en Jésus Christ, prions.

Ayons une pensée particulière pour les malades de nos familles...

Pour les mourants...

Pour ceux qui vivent la maladie seuls...

Et qui vont probablement mourir seuls...

Pensons à ceux qui se sont éteints aujourd'hui...

Aux malades chroniques...

À ceux qui souffrent de maladies cognitives, comme l'Alzheimer...

À ceux qui souffrent psychologiquement...

Seigneur, entends le cri de nos prières pour les malades. Viens à leur secours et réconforte-les dans l'épreuve. Rends-leur l'espérance de la résurrection et soulage-les de leurs souffrances.

AMEN.

Notre-Dame-de-Lourdes, priez pour nous qui avons recours à vous...


J.S.

dimanche 5 février 2012

Venez à l'écart, vous reposez

Voici un extrait de l'Évangile selon Marc:

Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 6,30-34.

Après leur première mission, les Apôtres se réunissent auprès de Jésus, et lui rapportent tout ce qu'ils ont fait et enseigné. Il leur dit : « Venez à l'écart dans un endroit désert, et reposez-vous un peu. »

De fait, les arrivants et les partants étaient si nombreux qu'on n'avait même pas le temps de manger. Ils partirent donc dans la barque pour un endroit désert, à l'écart. Les gens les virent s'éloigner, et beaucoup les reconnurent. Alors, à pied, de toutes les villes, ils coururent là-bas et arrivèrent avant eux.

Jésus, voyant une grande foule de gens sur le bord du lac, fut saisi de pitié envers eux, parce qu'ils étaient comme des brebis sans berger. Alors, il se mit à les instruire longuement.



Voici la réflexion que je vous propose à partir de cet Évangile:

Ce texte est tellement riche de sens et de signification qu'il me serait impossible de tout dire dans cette réflexion. En allant du retour de mission jusqu'à la pitié des brebis sans berger. Je vais faire de mon mieux pour éveiller quelque chose à l'intérieure de vous. Si seulement un mot vous accroche, j'aurai accompli ma mission!

Tout d'abord, ce passage de Marc vient après l'envoi en mission des Douzes. Comme vous le savez, cette envoi en mission nous est fait à chaque semaine après avoir célébré l'Eucharistie. Quand nous retournons au monde, nous y allons comme témoins et comme porteurs de la Bonne Nouvelle. Nous avons une mission à remplir, celle de proclamer un Dieu, Père, Fils et Esprit, par lequel toute personne est sauvée si elle décide de croire et de se convertir. Or, comme tout missionnaire, il nous faut revenir vers notre Maître pour rendre compte de notre activité missionnaire. C'est ce que nous faisons chaque dimanche en revenant, semaine après semaine, à l'église. Nous y venons pour rendre compte au Christ de notre travail et pour nous reposer.

"Venez à l'écart, dans un endroit désert, vous reposez un peu..." Entrer dans une église, c'est se retirer du monde ambiant, avec tous les tracas, les problèmes, les courses, etc. Entrer dans une église, c'est entrer dans un oasis de paix, l'avez-vous déjà remarqué? On dirait qu'on entre dans un monde parallèle. Tout arrête de tourner, même le temps. D'ailleurs, la plupart des églises, surtout les plus anciennes, sont dotées de vitraux ou de vitres givrées qui nous empêchent de voir à l'extérieur. C'est vraiment pour marquer cette division entre le monde extérieur et le monde intérieur, le monde du coeur, le monde de Dieu. C'est dans ce calme et ce silence seulement qu'il nous est possible de nous ressourcer et de nous reposer véritablement. Comment pourrions-nous autrement avec le chahut-bahut que nous offre la vie?

Ce qui m'amène au fait que les Apôtres et Jésus étaient tellement occupé par les choses externes qu'ils ne pouvaient même pas manger. Manger, c'est se nourrir. Or, Jésus nous a dit que l'homme ne se nourrit pas seulement de pain, mais aussi de la Parole. Et cette Parole nous est donné à l'Eucharistie pour que nous nous en nourrissions. Seulement, le danger de la tourmente qui sévit sur notre terre est que nous arrêtions complètement de nous nourrir par manque de temps, parce que nous courrons contre la montre. Pratiquer sa foi, c'est aussi savoir s'arrêter une heure par semaine pour venir se déposer devant le Seigneur. Aussi, avec le manque de prêtre, il y a un besoin urgent pour le service des sacrements. Nous, laïcs, avons comme devoir de prier pour eux et pour de nouvelles vocations. Et ce temps d'arrêt que Jésus nous invite à prendre le dimanche sert justement à la prière. Si un prêtre, parce qu'il est occupé par la tourmente, arrêtait de se nourrir, que lui servirait de vivre? S'il arrêtait de prier, que lui servirait de célébrer des sacrements? Se nourrir, c'est important pour vivre.

Puis, dans une barque, les Apôtres et Jésus traversent le lac pour aller sur l'autre rive afin de se reposer. Or, les gens s'en aperçoivent et décident de faire le tour à pieds afin des les y rejoindre. Souvent, j'entends des gens me dire qu'ils aimeraient bien faire comme moi, s'arrêter une heure dans la semaine, aller à la messe pour se ressourcer, mais par manque de temps, ils n'y vont pas. Je leur dis que d'aller à l'Eucharistie, c'est un choix à faire. C'est un privilège qui nous est donné, une fois par semaine, pour s'arrêter et se reposer. Or, c'est à nous de choisir et de décider de prendre cette heure qui nous est offerte. Si on décide de ne pas le faire, c'est notre problème. Si on laisse le monde nous engouffrer dans son tourbillon de folie, c'est notre problème. Mais Dieu est là pour nous aider à prendre cette décision. Il nous tend la main, dimanche après dimanche. Seulement, il ne peut pas nous prendre de force. Il désire que nous restions libre.

Toutefois, cette liberté nous rend esclave si nous ne prenons la bonne décision. Jésus en voyant la foule au bord du lac est pris de pitié. Il est aussi pris de pitié pour ces gens qui décident de ne pas prendre le temps de s'arrêter et qui continuent de courir en rond. Il cherche à se faire proche de ces gens en leur donnant un enseignement nouveau. Or, il a l'impression de prêcher à des sourds. C'est pourquoi il instruit les fidèles si longuement. L'instruction chrétienne dure toute la vie. C'est pour cela que, même si on connaît la Bible par coeur, elle n'a pas fini de nous en apprendre. Et chaque semaine, à l'Eucharistie dominicale, nous recevons un enseignement nouveau. Même si on a l'impression que cela devient redondant. Il suffit de se laisser pénétrer par cette instruction et de goûter à ce qu'elle a à nous donner comme nourriture.

Enfin bref, l'essentiel est dit. Il importe beaucoup de s'arrêter pour se reposer. Sinon, on finit sur le dos par un burn-out, ou par une dépression. Si on ne se nourrit guerre de la Parole de Dieu et du pain de vie, notre foi finit par mourir partiellement. En effet, même si on ne la ressent plus, il reste encore de la braise, et seulement un peu de souffle servirait à faire revivre le feu. Chaque semaine, chaque dimanche, il nous est offert un enseignement nouveau par lequel la renaissance de notre flamme est possible. Suffit de se laisser prendre par la main, d'embarquer et de passer à l'autre rive pour se reposer et s'y ressourcer en présence du Christ lui-même.

(Le sermon sur la montagne, le plus bel enseignement de Jésus)

Seigneur, je n'ai pas toujours su décider de m'arrêter pour écouter ce que tu as à me dire, ne serait-ce qu'une heure de temps à autre. Pardonne-moi. Crée en moi un coeur pur, mets-en moi un esprit nouveau qui saura me permettre de prendre LA bonne décision. Que je trouve auprès de toi, Seigneur, le repos et la source d'eau vive qui saura me désaltérer. Sois ma nourriture. Que ton pain me rassasie. Rallume en moi le feu de ta mission pour que j'aille proclamer la Bonne Nouvelle de ta venue!

AMEN!

Mes frères, mes soeurs dans le Christ, moi aussi, je vous envoie, je NOUS envoie en mission pour proclamer cette nouvelle qui sauvera le monde de la fatigue qui le guette. Bonne réflexion!

J.S.