"Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas se qu'ils font..." Oui, Père, pardonne-moi car je ne sais pas ce que je fais. Je ne sais pas si j'agis bien selon ta volonté, ou selon la volonté des hommes. Je ne sais pas si j'aime à ta manière, ou à la manière des hommes. Père, pardonne-moi mes manques de foi. J'essaie, mais ça ne fonctionne pas toujours. Donne-moi le courage d'avancer avec toi dans ce monde.
"En vérité, je te le dis, aujourd'hui même, tu seras avec moi dans le paradis..." Non, Seigneur, je ne suis pas digne d'être avec toi dans le paradis. Je ne m'en sens pas digne. Je ne suis pas un saint, mais j'aspire à le devenir. Je ne suis pas parfait, mais j'essaie du mieux que je peux de me perfectionner. Ah, Seigneur, vraiment je ne suis pas à la hauteur de ton amour et de ta promesse. Alors, seulement si tu le veux, j'irai avec toi dans ce lieu saint.
"Femme, voici ton fils..." Femme, voici l'Église, tes fils et tes filles. Marie, mère de Dieu, toujours présente pour son propre fils, se fait présente pour les besoins de l'Église, de ses fils et de ses filles. Nous pouvons mettre notre confiance en elle quand plus rien ne va. Modèle de foi et de confiance, elle restera pour toujours celle qui nous a offert dans une mangeoire l'amour infini de Dieu.
"Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné?" Eloï, Eloï, lama sabbaqthani? Oui, Seigneur, parfois, j'ai l'impression que tu m'as abandonné. Et c'est plus souvent dans les moments les plus difficiles que je te sens loin de moi. Or, quand j'atteins le fond et que tranquillement je remonte, tu es là, devant moi. Et c'est là que je te dis dans une amertume et une tristesse profonde : «Mon Dieu, pourquoi m'as-tu laissé affronter ces épreuves seules? Où étais-tu quand j'ai eu besoin de toi?» Mais toi, tu me réponds tout simplement dans ton grand amour : «À chaque fois que tu avais besoin de moi, j'étais là. Mais ta souffrance t'a aveuglé et tu ne me voyais pas. La preuve, c'est moi qui te fais remonter de ton abîme...»
"J'ai soif..." J'ai soif de vivre. J'ai soif d'aimer. J'ai soif d'être aimé. J'ai soif de cette source qui jaillit dans le désert. J'ai soif de cette source qui altère à jamais. J'ai soif de paix. J'ai soif de miséricorde. J'ai soif de toi. J'ai soif d'eux. J'ai soif de tout. J'ai soif, mais on ne fait que me donner de cette eau qui ne désaltère pas. De ces choses futiles. Je vous le dis, j'ai soif. Saurez-vous désaltérer ma soif?
"Tout est achevé..." Oui, tout est achevé, tout est accompli. Seulement, parfois, j'ai l'impression que tout est à recommencer. On a proclamé l'Évangile, faisant des disciples de partout dans le monde. Qu'est-ce que ça a donné? Nos églises se vident. Dès qu'on parle de toi, Seigneur, les gens reculent. Ils te bafouent et nous saluent du revers de la main. Que se passe-t-il, Seigneur? Qu'avons-nous fait de mal? Que devons-nous faire de bien? J'ai l'impression d'être dans un chantier en construction en attente que quelque chose de gros se passe. Tout est achevé, mais tout est à faire en même temps. Formons-nous de si piètres pierres?
"Père, entre tes mains, je remets mon esprit..." Père, entre tes mains, je m'en remets à ton infini bonté. Je m'en remets à ton amour inconditionnel. Je m'en remets à ton immense miséricorde. Dieu, je sais que tu m'aimes, et je t'aimes. Prends-moi par la main et guide-moi là où tu veux, selon ta volonté, me conduire.
Poussant un grand soupir, il remit l'esprit...
«Quand sa croix s'élève, le monde renaît...»
J.S.
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