Bienvenue à toutes et à tous!

Qui donc est Dieu pour nous aimer ainsi?

Qui donc est Dieu pour nous aimer ainsi, fils de la terre?
Qui donc est Dieu, si démuni, si grand, si vulnérable?
Qui donc est Dieu pour se lier d'amour à part égale?
Qui donc est Dieu, s'il faut pour le trouver un coeur de pauvre?
Qui donc est Dieu, s'il vient à nos côtés prendre nos routes?
Qui donc est Dieu qui vient sans perdre coeur à notre table?
Qui donc est Dieu que nul ne peut aimer s'il n'aime l'homme?
Qui donc est Dieu qu'on peut si fort blesser en blessant l'homme?
(LITURGIE DES HEURES, Hymne, Samedi I au Matin)


Dieu nous aime; il n'attend que ton retour...

Dieu nous aime; il n'attend que ton retour...

dimanche 26 mai 2013

La Sainte Trinité: Qui connaît le Fils, connaît le Père et recevra l'Esprit de Vérité

Quand il viendra, lui, l'Esprit de vérité, il vous guidera vers la vérité tout entière. En effet, ce qu'il dira ne viendra pas de lui-même : il redira tout ce qu'il aura entendu ; et ce qui va venir, il vous le fera connaître. (Jn 16, 13)


En ce dimanche, nous célébrons la solennité de la Sainte Trinité. Le Père, le Fils et l'Esprit Saint sont maintenant réuni. Le Père, Dieu qui est de toujours, a envoyé son Fils pour qu'on puisse le connaître. Le Fils, après s'être fait connaître, retourne vers son Père et nous envoie celui qui nous révèle toute chose.

En suivant un cours où nous avons médité sur l'Évangile de la Sainte Trinité, il m'est venu à l'esprit une réflexion, sans doute inspiré par cet Esprit de Vérité. J'ai eu envie de vous la partager ici.

Sans l'Esprit Saint, comment pourrions-nous comprendre la Parole de Dieu, puisque c'est lui qui nous révèle toute chose dans la foi? Jésus nous a dit qu'il nous expliquera tout ce que lui nous a dit. L'Esprit ne dira rien de plus que ce que le Fils nous a dit de la part de son Père. C'est pourquoi il l'appelle l'Esprit de Vérité, parce que ses paroles sont Vérité, la Vérité de Dieu.

C'est seulement par, avec et en l'Esprit que nous pouvons comprendre que ces paroles du Fils sont du Père et sont la Vérité. Or, il faut accepter de le laisser parler dans notre cœur. Sans lui, la Parole de Dieu n'est que de simples mots, comme d'autres mots. Avec lui, elle devient la Vérité, une vérité de vie qui nous conduit directement au bonheur. Parce que la Parole de Dieu se pratique. Le bonheur n'est pas une chose qu'on acquiert une fois pour toute, mais plutôt qui se vit à chaque jour. Et pratiquer la Parole de Dieu, les préceptes évangéliques, conduit à une vie de bonheur. Un bonheur qui dure, qu'on ne peut trouver dans les choses futiles de ce monde. Ce n'est pas pour rien que Dieu nous dit de ne pas nous attacher aux biens matériels. Ces biens passent, alors que la Parole de Dieu ne passera jamais, parce qu'elle est Amour et Vérité, Paix et Joie pour qui l'écoute et la met en pratique.

Ce qui choque le plus de la Parole de Dieu, ce n'est pas à cause de l'Esprit de Vérité, mais c'est à cause de notre expérience du mensonge. Cette expérience, une fois mise devant la Vérité, nous effraie, parce qu'on voit bien que notre vie n'est pas vraiment accès sur la Vérité. L'Esprit de Vérité ne fait qu'ouvrir nos esprits, nos âmes, à la Vérité du message de la Parole de Dieu. Il nous fait voir le vrai chemin qui donne vie.

Osons laisser cet Esprit de Vérité parler en nos cœurs. Osons écouter ce qu'il a à nous dire. Il nous expliquera ce que Jésus est venu nous dire. Il nous donnera sagesse, intelligence, force, conseil, affection filiale, émerveillement et connaissance.

 
Que la grâce de Dieu le Père, l'amour de Jésus, le Fils et la communion de l'Esprit Saint soient toujours avec nous!
 
J.S.

vendredi 24 mai 2013

Thomas d'Aquin, le théologien incompris

Italien du 13e siècle de notre ère, Thomas, natif d'une famille bien aisée, se voue à l'ordre des dominicains dès 1244, alors qu'il avait 20 ans, contre le gré de sa famille, dont sa mère qui voulait en faire l'abbé du Mont-Cassin. Il se fait assigner à résidence par elle, mais au bout d'un an, ne changeant toujours pas de décision, elle accepta de le relâcher et, par le fait même, accepta aussi son choix.

Pendant, trois ans, il fait des études bibliques à Paris, revient en Italie, où il enseigne pendant neuf ans la théologie. C'est pendant cette période, en 1266, qu'il commença à écrire son oeuvre la plus connue, la Somme théologique, oeuvre qui n'est, d'ailleurs, non complétée. C'est la vision qu'il eut en 1273, peu avant sa mort qui l'a arrêté d'écrire parce que, aurait-il dit, ce qu'il avait vu n'a rien de comparable avec ce qu'il avait écrit jusque là. Or, on ne sait toujours pas ce qu'il a vu. Ce qu'on sait, c'est que c'est après cette vision que sa santé se mit à se détériorer très rapidement. Il meurt à peine trois mois plus tard.

Ses oeuvres connurent, durant les premières années après sa mort, des critiques virulentes de la part de grands noms, dont Mgr Étienne Tempier, évêque de Paris et Guillaume de La Mare, franciscain. Même au sein de son ordre, les Dominicains ne peuvent pas s'entendre sur ses enseignements. Il est condamné en 1277 par un archevêque anglais, mais réhabilité puis canonisé en 1323 par le pape Jean XXII.

Pouvons-nous dire que Thomas était avant son temps? Peut-être bien. Parce que ce sont ses oeuvres qui ont amené l'Église à mieux réfléchir sur certaines questions théologiques dont traite, entre autres, la Somme. Mais pourquoi fut-il contesté? Parce qu'il abordait des questions que l'Église n'avait pas encore réfléchi, ou s'était arrêté de réfléchir. Il allait plus loin que bien des théologiens et des philosophes de son temps. Le grand incompris de la théologie a osé remettre en question la foi et c'est ce qui lui a valu l'exclusion de ses pairs.

Nous connaissons, en ce moment, avec notre nouveau Saint Père, le pape François, un peu une situation similaire. Or, je crois que c'est le contraire qui se produit car, il est arrivé après son temps. Les questions auxquelles François répond ont déjà fait du ravage dans notre Église. Mais, je tiens à préciser que les propos du Saint Père arrive quand même à point. C'est à dire que l'Église a à se poser de sérieuses questions sur sa manière d'être. Parce que c'est avec notre façon d'être que nous sommes d'abord évangélisateur, et non par notre façon de faire. Oui, c'est important de savoir comment bien évangéliser. Seulement, l'évangélisation passe par la façon d'être d'abord. C'est le Christ lui-même qui nous a dit : «C'est à l'amour que vous aurez les uns pour les autres que l'on vous reconnaîtra comme mes disciples.» Et François d'Assise disait à ses frères franciscains en les envoyant en mission : «Allez évangéliser et n'utilisez pas la parole, sauf si cela devient nécessaire.» Ce qui veut dire, c'est à l'amour, à l'acceptation, au respect que vous aurez les uns pour les autres, c'est aux gestes d'abord que vous poserez que vous évangéliserez et que vous donnerez le goût à d'autres de vous suivrent et de faire partie de l'Église.

Alors, puisque nous sommes les pierres vivantes de cette Église, comme Thomas et François, osons questionner l'institution. Osons se pencher sur les questions de notre foi. Osons la remettre en question. Osons remettre en question certaines positions qui font mal à l'Église. Osons tout simplement! Un peuple qui n'ose pas, ne marche pas. Et qui ne marche pas, n'avance pas!

 
Saint Thomas d'Aquin, priez pour nous!
Esprit Saint, viens nous ouvrir l'esprit, comme tu l'as fait pour notre frère Thomas!
 
J.S