Bienvenue à toutes et à tous!

Qui donc est Dieu pour nous aimer ainsi?

Qui donc est Dieu pour nous aimer ainsi, fils de la terre?
Qui donc est Dieu, si démuni, si grand, si vulnérable?
Qui donc est Dieu pour se lier d'amour à part égale?
Qui donc est Dieu, s'il faut pour le trouver un coeur de pauvre?
Qui donc est Dieu, s'il vient à nos côtés prendre nos routes?
Qui donc est Dieu qui vient sans perdre coeur à notre table?
Qui donc est Dieu que nul ne peut aimer s'il n'aime l'homme?
Qui donc est Dieu qu'on peut si fort blesser en blessant l'homme?
(LITURGIE DES HEURES, Hymne, Samedi I au Matin)


Dieu nous aime; il n'attend que ton retour...

Dieu nous aime; il n'attend que ton retour...

vendredi 11 mai 2012

Une relecture

Après avoir fait une relecture de mes articles et de mes prières que j'ai publié sur le blog, j'ai remarqué une chose: je suis donc bien convaincu et convaincant! Et pourtant! Pourtant, je ne le suis pas toujours. Il y a de ces jours où le doute et les ténèbres s'emparent de moi. J'ai alors décidé de vous écrire ces quelques lignes qui redisent comment c'est important de douter dans notre foi et de se remettre en question de temps à autre. Pas pour se faire des peurs ou encore moins pour se décourager. Mais bien pour s'affermir dans la foi.

Et si vous pensiez que le doute est inimaginable dans une foi bien ancrée à l'enseignement de l'Église, même les plus grands saints ont douté. On n'a qu'à prendre l'exemple de Mère Thérèsa qui a vécu des moments angoissants dans sa foi, ce qu'elle appelait la grande nuit de la foi. Jean-Paul II aussi a eu ses moments de doutes. Plus on se compare, plus on se console!

Je vous entends déjà dire: "Il est séminariste! Qu'est-ce que ces histoires de doutes et de noirceur?" Même un séminariste a le droit de douter. Cela m'arrive de douter, de désespérer. Surtout quand je vois notre Église canadienne dépérir à petits feux. Je me demande surtout ce que nous allons faire dans 20-30 ans, quand tous les fidèles "fidèles" de nos églises seront partis rejoindre le Père! Je me demande aussi comment allons-nous survivre sacramentellement avec le nombre décroissant de prêtres.

Mais que peut bien être la cause de cette baisse importante de participation active à la foi? Ce n'est sûrement pas la faute du message annoncé par l'Église! C'est un si beau message, d'amour, de paix, de miséricorde et d'espérance! Et pourtant, j'ai l'impression qu'il ne trouve pas écho chez les chrétiens. Par contre, on baptise à pleine porte. On marie comme jamais on a marié. On confirme comme jamais on a confirmé. Mais ils sont où tous ces gens qui demandent des sacrements? Pensent-ils vraiment que le baptême n'est qu'un engagement d'une journée? Il est peut-être temps de les réveiller!

Et là, je me mets à réfléchir sur des solutions. Devrait-on mettre un moratoire sur les baptêmes, les mariages, les confirmations, etc.? Devrait-on tout simplement pousser un peu plus loin la préparation au sacrement? Inviter les gens à assister à des célébrations eucharistiques pour mieux se préparer pourrait aussi être une démarche. Mais que devons-nous faire???

Ce questionnement finit toujours par revenir à la même réponse. Dieu a su garder vivante son Église pendant 2000 ans, il saura la garder vivante un autre 2000 ans. Seulement, nous avons à se mettre en marche nous même comme chrétiens et chrétiennes, baptisés dans la foi au même Dieu-Trinité, Père, Fils et Esprit. Nous avons la mission d'annoncer à nos frères et soeurs la Bonne Nouvelle. Nous avons à faire les premiers pas pour les inviter à raviver la flamme de leur foi. Mais sans ce désir profond d'évangéliser et de proclamer notre foi au monde entier, Dieu lui même ne pourra rien. Il nous veut libre de choisir, et il est confiant que nous ferons le bon choix. Il a semé en nous sa Parole. Il faut maintenant accepter qu'elle grandisse en nous et qu'elle porte du fruit. Il faut accepter que nos paroles et nos gestes soient l'engrais pour que la Parole puisse pousser et s'épanouir chez les autres.

Je reprends les mots d'un très beau chant de Robert Lebel, prêtre québécois, pour nous relancer et nous donner espoir.

"Après tout, qui sommes-nous à tes yeux...
Que tu dévoiles ton visage
En déchirant le ciel?
Oui, vraiment, qui sommes-nous notre Dieu,
Que tu distilles les nuages en rosée de soleil?

Émerveillés de tant d'amour...
Comment, Seigneur, te dire notre joie?
Tu nous visites dans nos jours
Pour mieux nous rapprocher de toi!

Après tout, qui sommes-nous à tes yeux...
Pour nous porter sur tes épaules
Pareil au berger?
Oui, vraiment, qui sommes-nous, notre Dieu,
Pour nous porter dans ton Royaume et nous le partager?

Après tout, qui sommes-nous à tes yeux...
Que tu nous aimes comme un père,
Comme une mère aussi?
Oui, vraiment, qui sommes-nous, notre Dieu,
Que tu t'arrêtes à nos prières, nos plaintes, nos mercis?

Après tout, qui sommes-nous à tes yeux...
Que tu aies fait de nous ton peuple,
Que tu nous aies choisis?
Oui, vraiment, qui sommes-nous, notre Dieu,
Que notre coeur devienne un temple où logerait ton Fils?"

R. Lebel, "Émerveillés de tant d'amour" couplets 1, 3, 5 et 7, À toi mes hymnes, Pontbriand, Éditions Pontbriand, 1996


Malgré les ronces de mon coeur, la Parole a fait son chemin...
Elle m'a atteint au plus profond de moi.
Dieu, tu me redonne espoir, là où la mort nous affecte le plus...

J.S.

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