Bienvenue à toutes et à tous!

Qui donc est Dieu pour nous aimer ainsi?

Qui donc est Dieu pour nous aimer ainsi, fils de la terre?
Qui donc est Dieu, si démuni, si grand, si vulnérable?
Qui donc est Dieu pour se lier d'amour à part égale?
Qui donc est Dieu, s'il faut pour le trouver un coeur de pauvre?
Qui donc est Dieu, s'il vient à nos côtés prendre nos routes?
Qui donc est Dieu qui vient sans perdre coeur à notre table?
Qui donc est Dieu que nul ne peut aimer s'il n'aime l'homme?
Qui donc est Dieu qu'on peut si fort blesser en blessant l'homme?
(LITURGIE DES HEURES, Hymne, Samedi I au Matin)


Dieu nous aime; il n'attend que ton retour...

Dieu nous aime; il n'attend que ton retour...

dimanche 13 février 2011

Paroles déconcertantes

La mesure dont vous vous servez servira aussi pour vous, et vous aurez encore plus. Car celui qui a recevra encore ; mais celui qui n'a rien se fera enlever même ce qu'il a. (Mc 4, 25)

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Mais qu'est-ce que Jésus veut-il dire? La mesure dont vous vous servez servira aussi pour vous... Il faut comprendre que Jésus avait comme religion celle qui prône la loi du talion: oeil pour oeil, dent pour dent. Vous savez, il y a un dicton qui dit deux poids deux mesures. Cela veut dire que si on ne veut pas que quelque chose nous soit fait, on ne doit pas plus le faire aux autres. Ou encore, si l'on veut qu'une chose nous soit fait, il faut le faire à notre tour. C'est un peu ce que Jésus essaie d'exprimer. Donne si tu veux recevoir, mais seulement donne sans espérer rien en retour, gratuitement! Quand tu reçois, fais-le de bonne volonté pour que, lorsque tu donneras, on reçoive de bonne volonté à ton égard aussi.

Deux poids, deux mesures. Garde tout pour toi et tu ne recevras rien. C'est l'immense tristesse de la richesse d'aujourd'hui. On veut tout avoir, mais rien donner. On veut tout garder pour soi, mais ne rien dévoiler. Quel malheur! Les riches s'enrichissent. Les pauvres s'apauvrissent.

La deuxième partie de la parabole de Jésus peut s'expliquer de deux façon. La première, de façon humain. La deuxième, évangélique. Tout d'abord, lorsqu'on regarde la société d'aujourd'hui, on voit que cette parole est d'actualité bien plus que jamais. Les compagnies internationales s'enrichissent au détriment des petites compagnies locales qui s'apauvrissent. Les personnes riches de ce monde continue de recevoir des millions en actif tandis qu'il y a de plus en plus de gens dans la rue. Mais où est la justice dans tout cela? Elle viendra quand le Royaume de Dieu sera là. En effet, Jésus lui-même a dit: "Ce que vous faites à l'un de ces petits, c'est à moi que vous l'aurez fait." Mais si l'on ne le fait pas, que nous arrivera-t-il?

C'est ici qu'entre en jeu l'aspect évangélique. Par ce dernier passage, il y a deux choses qu'il faut retenir. Celui qui a recevra davantage et celui qui n'a rien se fera enlever même ce qu'il a. Jésus utilise souvent des paraboles parlant de vigne et de fruits. Il en utilise une justement sur la bonne et la mauvaise vigne. La bonne vigne, celle qui donne du bon fruit à profusion sera gardée et engraissée pour qu'elle continue à en donner longtemps. La mauvaise, celle qui se déssêche et ne donne plus de fruit depuis belle lurette. Elle sera coupée et jetée au feu. Si elle a des rejetons ceux-ci donneront du fruit. Sinon, elle sera disparue pour toujours.
L'Évangile est le coeur principal de la vie d'un baptisé en Jésus Christ. Il appelle à la conversion, à la proclamation de la Bonne Nouvelle et à la propagation de la foi en l'amour dont Dieu nous aime. Le baptisé qui vit selon l'Évangile toute sa vie est à l'image de la bonne vigne. Il a ensemencé d'autres témoins de l'amour de Dieu. Mais le baptisé qui ne vit jamais de l'Évangile et tend à faire le mal plutôt que le bien est comparable à la mauvaise vigne. Il ne porte pas de fruit. Toutefois, Dieu l'aime et je pense que si cette personne en prend connaissance, il se convertira et de nouvelles pousses apparaîtront, donnant d'excellents fruits. Le chrétien est un feu éclatant qui peu s'apaiser, mais il ne s'éteint jamais. Avec un peu de vent, le feu peut reprendre de plus bel. C'est l'Esprit qui agit en nous et nous devons le laisser agir. Si tu donnes au plus pauvre, tu recevras. Si tu aimes le plus pauvre, tu seras aimé. Si tu soignes le malade, tu seras soigné.

Aime ton prochain comme toi-même, nous dit l'Écriture, ce n'est pas pour rien. L'homme est sournois. Il demande à être aimé pour aimer à son tour, être soigné pour soigner, être vêtu pour vêtir, rassasié pour rassasier, consolé pour consoler. Aime un pauvre, il t'aimera. Mais oublie-le et il t'oubliera. Soigne le malade et il te soignera. Ignore-le et il t'ignorera. Celui qui a donné, en donnera encore parce qu'il a reçu, mais celui qui ne donne pas, ne recevra pas non plus. Alors, comment pourra-t-il donner?

Cela peut paraître un contrat bien difficile, mais je crois fermement que c'est le seul moyen efficace pour vivre dans un monde de paix, de justice et d'amour. Voyez ce qui se passe dans notre monde. Les guerres, la famine, la maladie, la haine. Le mal règne parce qu'il n'y a plus d'amour. Il n'y a même plus d'amour entre frères et soeurs! Réconcilions-nous, c'est Dieu qui nous a aimé le premier. Il me semble que ce n'est pas compliqué. C'est un appel à l'unité. L'union fait la force! Ensemble contribuons à la distribution de l'amour. L'amour de la vie, l'amour de la joie, l'amour éternel.

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Dieu, notre Père, aide-moi à trouver le courage d'aller vers mon frère et ma soeur qui ont besoin de moi. Délie mes mains pour que j'apprenne à donner à ceux et celles qui peinent. Pardonne-moi si j'ai manqué à ma mission d'aider les plus démunis. Mets dans mon coeur un amour pur et sincère, libre pour que je puisse me donner tout entier au service des mes frères et soeurs. Sois le vigneron dans la vigne de mon coeur et débarasse-moi de toute trace de mal et de méchanceté. Par ton Fils, je peux tout!

AMEN!

J.S.

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