Bienvenue à toutes et à tous!

Qui donc est Dieu pour nous aimer ainsi?

Qui donc est Dieu pour nous aimer ainsi, fils de la terre?
Qui donc est Dieu, si démuni, si grand, si vulnérable?
Qui donc est Dieu pour se lier d'amour à part égale?
Qui donc est Dieu, s'il faut pour le trouver un coeur de pauvre?
Qui donc est Dieu, s'il vient à nos côtés prendre nos routes?
Qui donc est Dieu qui vient sans perdre coeur à notre table?
Qui donc est Dieu que nul ne peut aimer s'il n'aime l'homme?
Qui donc est Dieu qu'on peut si fort blesser en blessant l'homme?
(LITURGIE DES HEURES, Hymne, Samedi I au Matin)


Dieu nous aime; il n'attend que ton retour...

Dieu nous aime; il n'attend que ton retour...

dimanche 15 décembre 2013

Que fête-t-on le 25 décembre?

Comme tu le sais, nous nous approchons une fois de plus de la date de mon anniversaire...
Tous les ans, on fait une fête en mon honneur et je crois que cette année, ce sera pareil...
En ces jours-ci, les gens font beaucoup d'achats ; il y a des annonces à la radio et à la télévision, et on ne parle que de cela. Il ne manque plus que d'arriver à ce jour-là.
C'est agréable de savoir qu'au moins un jour par an, quelques personnes pensent un peu à moi.
Comme tu le sais, il y a de nombreuses années que l'on a commencé à célébrer mon anniversaire. Au début, les gens paraissaient comprendre et remercier ce que j'avais fait pour eux. Mais maintenant, il semble que plus personne ne sait ce qu'on célèbre. On se réunit et se divertit beaucoup mais sans savoir de quoi il s'agit.
Je me souviens que l'an dernier, on a fait une grande fête en mon honneur. Il y avait des mets délicieux sur la table, tout était décoré et il y avait beaucoup de cadeaux.
Mais tu sais quoi ?
On ne m'a même pas invité ! J'étais le héros du jour et on ne m'avait pas envoyé d'invitation. Le jour de ma propre fête, on m'a fermé la porte ! Moi... qui aurait tant voulu partager leur table. Mais ça ne m'a pas réellement surpris car depuis quelques années, tous me ferment la porte. De sorte que même pas invité... j'ai eu l'idée d'entrer, sans faire de bruit et je suis resté dans un coin.
Ils étaient tous là, buvant, riant, se donnant des bisous. Ils s'amusaient mais le comble c'est lorsque est arrivé le vieux gros, vêtu de rouge, avec sa barbe blanche en criant... Ho Ho Ho !!! Il avait l'air d'avoir bu plus que les autres car il se laissa tomber lourdement dans un fauteuil et tous criaient : "Père Noël... Père Noël !" comme si la fête était en son honneur.
À minuit, ils se sont tous embrassés. Moi, j'ai tendu les bras, espérant que quelqu'un m'embrasserait et tu sais quoi ? Personne ne m'a embrassé ! Ils ont commencé à distribuer les cadeaux. Je me suis approché pour voir si par hasard, il y en avait un pour moi. Mais il n'y avait rien !
Tu ne peux pas t'imaginer comment je me sentais ! Alors, je suis sorti sans bruit et je me suis retiré en fermant la porte derrière moi. Et depuis, à chaque année, c'est pire que pire. Les gens se souviennent qu'il faut faire un réveillon, acheter des cadeaux et personne ne se souvient de moi.
J'aimerais tellement que cette année, à Noël, tu me permettes d'entrer dans ta vie et que tu te souviennes qu'il y a 2000 ans, je suis venu en ce monde pour donner ma vie pour toi sur la croix et ainsi pouvoir te sauver.
Et bien moi, cette année, j'ai décidé de faire ma propre fête et je vais inviter un tas d'amis. Si tu veux y assister, tu n'as qu'à répondre à mon invitation et je te réserverai une place. Prépare-toi car lorsque tout sera prêt... le jour où tu y penseras le moins... je donnerai ma grande fête... Jésus...♥♥♥


J.S.

dimanche 24 novembre 2013

Le feu ardent de l'amour

Je suis venu apporter un feu sur cette terre et comme j'aimerais tant qu'il brûle déjà. -Jésus 
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Ah, Seigneur! Si seulement je pouvais être un brasier ardent pour que ce feu se répande à travers le monde. Ce feu qui réchauffe les coeurs, ramène la paix, détruit la haine et la colère. Un feu qui ne se consume jamais. Mais je ne suis qu'une petite braise dans ce monde immense. Une étincelle dans l'univers... Je ne peux qu'espérer qu'une ou deux bûches aient pu prendre part à se foyer d'amour infini, grâce à une parole ou une autre que j'ai pu dire ou écrire, grâce à un geste que j'ai pu poser ou un que je n'ai pas posé par charité. J'espère en toi, Seigneur, mon Dieu, de tout mon coeur, de toute mon âme et de toute ma force. J'espère en toi, car tu es celui qui me sauf dans l'impasse, me comble d'amour dans le manquement, me visite au jour de détresse. Jamais tu ne déçois. Toujours tu es là. Dieu, viens à notre aide. Seigneur, à notre secours.

-Amen!


J.S.

Jean XXIII et Jean-Paul II : pape de transition et pape de la modernité

Voici que je vous présente le dernier article de la série dans le cadre de l'année de la foi. Je tiens à vous demander pardon d'avoir manqué les trois derniers mois. Alors, je me rattrape en vous proposant de regarder ensemble deux figures de la foi très importantes du XXe siècle. Deux figures qui seront prochainement canonisées. Jean XXIII, le pape qu'on appelait de transition, dû à son âge très avancé, mais qui, finalement, a marqué la transition de l'Église du passé à l'Église de la modernité en ouvrant le Concile Vatican II. Et Jean-Paul II, le pape révolutionnaire, n'ayant pas peur des mots, annonçant l'Évangile à pleine voix et faisant réfléchir en empruntant de nouveaux chemins, tel sa théologie du corps.

Tout d'abord, Jean XXIII. Né en 1881 sous le nom de Angelo Giuseppe Roncalli, il est le quatrième d'une famille de quatorze enfants. Il est ordonné prêtre en 1904 et devient aumônier militaire dans les hôpitaux durant la Première Guerre Mondial. Dès 1921, il fait son entrée à Rome dans l'organisation Propaganda Fide qui deviendra plus tard la congrégation pour l'évangélisation des peuples. En 1925, contre son gré, il est envoyé comme visiteur apostolique en Bulgarie et pour se faire, le pape Pie XI l'ordonne évêque à Rome où il prend comme devise : "Obedientia et Pax", Obéissance et Paix. Puis, en 1935, il est envoyé comme délégué apostolique en Turquie et en Grèce. À Istanbul, où il demeure, il doit faire face à un régime laïc assez radical. Déjà, en 1944, dans un sermon, il évoque qu'il souhaite un concile oecuménique. Cette même année, Pie XII le nomme nonce apostolique en France.

Il faudra attendre 1953 pour son retour en Italie, où il est nommé patriarche de Venise et créé cardinal. Il occupe ce poste jusqu'au Conclave de 1958, qui l'a élu comme le 262e successeur de Pierre, nouvel évêque de Rome. Il étonne en choisissant un nom qui n'avait pas été choisi depuis le XIVe siècle : Jean XXIII. De même pour Jean XXII, élu à l'âge de 72, il était considéré comme pape de transition seulement, mais les cardinaux étaient loin de se douter de la tournure des événements. C'est en effet le 25 janvier 1959 qu'il convoque le deuxième Concile du Vatican, soit trois mois après son élection.

Même s'il n'a jamais aimé les hautes sphères, Dieu l'y a conduit, parce qu'Il avait un projet pour ce pape qu'il nous a donné. En effet, «l'homme peut faire bien des projets, mais c'est toujours la volonté du Seigneur qui s'accomplit.» Malgré que Angelo ne désirait rien de plus que de servir le peuple de Dieu comme prêtre, il l'a servi comme pape, comme berger des bergers, serviteur des serviteurs. Il fut un des protagonistes qui a fait avancer l'Église et lui a fait passer la barrière de la modernité. Ne jamais sous-estimer la volonté de Dieu!



Puis, Jean-Paul II. Né en 1920 en Pologne sous le nom de Karol Wojtila. Il est ordonné prêtre en 1946, malgré qu'il n'a toujours pas complété sa formation, qu'il complétera plus tard à Rome, dû à l'occupation de la Pologne par les nazis. C'est au cours de son ministère en Pologne, à Cracovie, qu'il découvre l'importance de la jeunesse pour l'avenir, importance dont il fera son cheval de bataille d'évangélisation. D'ailleurs, il est le responsable de la fondation de plusieurs groupes de jeunes, dont les Journées Mondiales de la Jeunesse qu'il institue pendant son pontificat. Il est nommé évêque auxiliaire à Cracovie en 1958 avec sa célèbre devise "Totus tuus", Tout à toi. Il est alors responsable de la pastorale étudiante. Il était donc évêque lorsque le Concile Vatican II fut convoqué. En 1963, il est nommé archevêque de Cracovie par Paul VI.

En 1967, il est créé cardinal par le même pape. Il joue un rôle important pendant l'écriture de Humanea Vitea, célèbre encyclique de Paul VI sur la sexualité. La mort de Paul VI en 1978 amène le collège des cardinaux à se réunir afin d'élire celui qui lui succédera. Karol Wojtila participera à ce conclave pour l'élection d'Albino Luciani, qui prendra le nom de Jean-Paul Ier. Malheureusement, après seulement 33 jours de pontificat, celui-ci s'éteind. Les cardinaux doivent donc se réunir à nouveau pour réélire un successeur. Quelle ne fut pas la surprise de voir un cardinal non-italien être élu pour la premier fois depuis plus de 400 ans. Et ce fut encore plus une surprise qu'il reprenne le nom de Jean-Paul.

Son pontificat, le 3e plus long de l'histoire de l'Église, est marqué par un premier voyage apostolique en dehors de l'Italie, alors qu'il s'est rendu au Mexique, offrir son pontificat à la Vierge de Guadalupe. Un pays qu'il visitera le plus, au cours de 5 visites. Jamais aucun pape n'était sorti de l'Italie depuis l'époque d'Avignon.

Il fait de son cheval de bataille la place des jeunes dans l'Église. En 1984, il crée une rencontre internationale pour les jeunes, les JMJs. Cette rencontre a lieu à tous les 2 ou 3 ans. Les premières JMJs en dehors de l'Italie ont eu lieu à Buenos Aires en Argentine. Les plus grosses eurent lieu aux Philippines avec près de 5 millions de jeunes! Puis, il insiste aussi beaucoup sur la miséricorde, donnant le pardon à son agresseur et demandant lui-même pardon pour les erreurs de l'Église du passé. Il a aussi marqué notre histoire avec une nouvelle approche de la sexualité avec ses catéchèses sur la théologie du corps qui remet, en quelque sorte, en place la dignité du corps humain.


L'enseignement que nous recevons de ces deux figures de la foi est que ce n'est pas important d'être populaire et d'écouter ce que disent les autres de nous pour s'adapter afin de plaire à tous. L'important, c'est d'être soi-même, d'être fidèle à sa propre pensée et au message de l'Évangile. C'est ça qui changera le monde. Le conformisme et l'extrémisme n'ont rien de bon. Ils ne font que diviser. Saint Paul le dit lui même. L'Église contient autant de fonctions différentes qu'elle possède de membres. Et comme chacun des membres de notre corps, nous avons tous une fonction distinctive dans l'Église. Nous témoignons tous différemment, mais en proclamant tous le même message. L'unité dans la diversité! Voilà la clé du succès! Être soi-même et prendre sa place dans l'histoire!

Bienheureux Jean XXVIII et Jean-Paul II,
PRIEZ POUR NOUS!

Voilà ce qui complète la série d'articles sur les grandes figures de la foi de l'histoire dans le cade de l'année mondiale de la foi, décrétée par Benoît XVI et qui se termine en ce dimanche de la grande solennité du Christ, Roi de l'univers. J'espère que ces articles ont pu éveillé quelque chose insoupçonnée en vous, ne serait-ce que de trouver votre place dans notre si belle Église, peuple de Dieu.

J.S.

dimanche 16 juin 2013

François d'Assise: le riche dans sa pauvreté

Francesco est né à Assise d'une famille de riches marchands en 1182. Baptisé sous le nom de Giovanni (Jean) pendant que son père est en voyage d'affaire, celui-ci, à son retour, décide de changer son nom pour Francesco (François, qui veut dire français) en honneur aux très bonnes affaires qu'il a conclut en France.

À l'exemple d'Augustin, sa jeunesse est marquée par les frivolités de la vie et se dissipe beaucoup. Il fait la guerre de Ponte San Giovanni, mais se fait emprisonner et tombe malade. C'est son père qui le libère en payant sa caution. À son retour à Assise, il se fait un peu plus discret. En 1204, encore une fois très malade, ce qui l'immobilise pendant plusieurs mois, il commence sa conversion. Ce serait un songe, fait à Spolète, alors qu'il s'apprête à rejoindre l'armée à nouveau, qui l'aurait obligé à changer de voie. Il abandonne peu à peu sa vie de dissipé, abandonne ses compagnons de fêtes et quitte définitivement l'armée. Il se met à prier dans les petites chapelles de la région et c'est en 1205 qu'il reçoit l'ordre du Christ de rénover son Église en ruine dans la chapelle San Damiano, d'où provient le célèbre crucifix de saint Damien.


C'est un conflit avec son père qui résulte en son acte héroïque et très connu, devant toute Assise, se dévêtant, complètement nu et qu'il a dit: «Jusqu'ici je t'ai appelé père sur la terre ; désormais je peux dire : Notre Père qui êtes aux cieux, puisque c'est à Lui que j'ai confié mon trésor et donné ma foi.» En 1208, il comprend le message de l'Évangile : «Dans votre ceinture, ne glissez ni pièce d'or ou d'argent, ni piécette de cuivre. En chemin, n'emportez ni besace, ni tunique de rechange, ni sandales, ni bâton. -Mt 10,9» et en fait sa discipline de vie. Très vite, le rejoignent Bernard et Pierre, et quelques autres, formant ainsi une petite communauté.


En 1210, le pape Innocent III valide sa première règle et l'ordre voit le jour de façon officielle. En 1212, il crée l'ordre qu'on appelle les Clarisses, avec sainte Claire d'Assise. Les deux ordres sont fondés sur les principes de la prière, de l'allégresse, de la pauvreté, de l'évangélisation et du respect de la création. C'est le 17 septembre 1224 qu'il reçoit les stigmates et que sa santé commence à se détériorer tranquillement. Il décède le 3 octobre 1226. Canonisé à peine deux ans plus tard, nous célébrons sa mémoire le 4 octobre.


Comment ne pas croire en l'oeuvre de Dieu en lisant l'histoire de cet homme qui avait tout pour être heureux, riche sans avoir à travailler, ni à lever le petit doigt, selon la définition du bonheur de notre monde, et qui décide de tout abandonner, pour vivre pauvrement du travail de ses mains?


Le trésor que Dieu a à nous offrir est infiniment plus grand que le trésor qu'a à nous offrir ce monde. D'ailleurs, ce trésor est futile et finira par nous quitter. Non, le trésor de Dieu n'a rien à voir avec ce trésor. Le trésor de Dieu, c'est l'amour, la paix, la joie et le bonheur. Qu'on soit riche ou pauvre, la plus grande richesse reste celle qui se cache dans notre coeur. Cette richesse, c'est l'amour qu'on a à donner. Plus on en a, plus on en donne, plus on en reçoit. Et cela, François l'a compris. C'est pourquoi il a quitté son trésor terrestre pour se mettre au service de la conservation du trésor du ciel, trésor qui ne passera jamais.


N'êtes-vous pas tannés et fatigués par moment de votre richesse terrestre? Moi oui, surtout qu'il n'est même pas bien réparti. Je préfère mettre ma foi dans le trésor de Dieu, parce que c'est un trésor qui est bien partagé. Tous nous sommes aimés de Dieu de façon égale et pleinement pardonnés pour chaque erreur que nous commettons. Je préfère recevoir de l'amour que de l'argent. L'amour, je peux le donner sans qu'il m'en coûte, même que j'en reçois davantage. L'argent, quand je le donne, je n'en reçois pas en retour. L'amour a le meilleur taux d'intérêts. L'argent, cela prend une vie de travail et d'acharnement pour que cela donne quelque chose. L'amour tisse de vraies relations, des relations qui procurent plaisir, amour, joie et bonheur. L'argent tisse les relations fausses, des relations qui ne procurent rien d'autre que l'orgueil. Cela, François l'a compris. 


Qu'attendons-nous pour le comprendre, nous aussi?




Saint François d'Assise, prie pour nous!

J.S.

mercredi 12 juin 2013

Père, écoute nos prières et exauce-nous...

Ô Père, Nous Te prions pour ceux qui portent des Croix
trop lourdes : prisonniers, malades, humiliés et rejetés.

Nous te confions, tous ceux qui traversent l’épreuve :
les chômeurs, les couples en difficultés, les familles divisées,
les enfants abandonnés et maltraités et déscolarisés.

Nous Te prions pour les visages défigurés par la vie,
ceux qui sont épuisés et effondrés par les difficultés
de la vie, et ceux pour qui tout semble bloqué.

Nous Te prions pour les hommes et les femmes qui
par le partage, la compassion et l’amour, redonnent
Force et Courage à ceux qui ont perdu toute Dignité,

Redonne Confiance et Espérance à celles et à ceux qui
désespérés, n’ont plus le courage de regarder l’Avenir.
Révèle-toi à eux afin qu’ils ne perdent pas espoir.

Père, Toi qui connais nos faiblesses, tu sais combien
de fois, il nous arrive de tomber et retomber, Tu sais
aussi notre désir de faire le bien et tu sais également
le poids de nos péchés, relève-nous, pardonne-nous,
et apprends-nous à résister à toutes les tentations.

Sois la Lumière de ceux qui marchent dans la Nuit,
et l’espérance de ceux qui sont dans l’abattement.
Sois le Chemin, la Vérité et la Vie de ceux qui crient à Toi.


AMEN...


dimanche 26 mai 2013

La Sainte Trinité: Qui connaît le Fils, connaît le Père et recevra l'Esprit de Vérité

Quand il viendra, lui, l'Esprit de vérité, il vous guidera vers la vérité tout entière. En effet, ce qu'il dira ne viendra pas de lui-même : il redira tout ce qu'il aura entendu ; et ce qui va venir, il vous le fera connaître. (Jn 16, 13)


En ce dimanche, nous célébrons la solennité de la Sainte Trinité. Le Père, le Fils et l'Esprit Saint sont maintenant réuni. Le Père, Dieu qui est de toujours, a envoyé son Fils pour qu'on puisse le connaître. Le Fils, après s'être fait connaître, retourne vers son Père et nous envoie celui qui nous révèle toute chose.

En suivant un cours où nous avons médité sur l'Évangile de la Sainte Trinité, il m'est venu à l'esprit une réflexion, sans doute inspiré par cet Esprit de Vérité. J'ai eu envie de vous la partager ici.

Sans l'Esprit Saint, comment pourrions-nous comprendre la Parole de Dieu, puisque c'est lui qui nous révèle toute chose dans la foi? Jésus nous a dit qu'il nous expliquera tout ce que lui nous a dit. L'Esprit ne dira rien de plus que ce que le Fils nous a dit de la part de son Père. C'est pourquoi il l'appelle l'Esprit de Vérité, parce que ses paroles sont Vérité, la Vérité de Dieu.

C'est seulement par, avec et en l'Esprit que nous pouvons comprendre que ces paroles du Fils sont du Père et sont la Vérité. Or, il faut accepter de le laisser parler dans notre cœur. Sans lui, la Parole de Dieu n'est que de simples mots, comme d'autres mots. Avec lui, elle devient la Vérité, une vérité de vie qui nous conduit directement au bonheur. Parce que la Parole de Dieu se pratique. Le bonheur n'est pas une chose qu'on acquiert une fois pour toute, mais plutôt qui se vit à chaque jour. Et pratiquer la Parole de Dieu, les préceptes évangéliques, conduit à une vie de bonheur. Un bonheur qui dure, qu'on ne peut trouver dans les choses futiles de ce monde. Ce n'est pas pour rien que Dieu nous dit de ne pas nous attacher aux biens matériels. Ces biens passent, alors que la Parole de Dieu ne passera jamais, parce qu'elle est Amour et Vérité, Paix et Joie pour qui l'écoute et la met en pratique.

Ce qui choque le plus de la Parole de Dieu, ce n'est pas à cause de l'Esprit de Vérité, mais c'est à cause de notre expérience du mensonge. Cette expérience, une fois mise devant la Vérité, nous effraie, parce qu'on voit bien que notre vie n'est pas vraiment accès sur la Vérité. L'Esprit de Vérité ne fait qu'ouvrir nos esprits, nos âmes, à la Vérité du message de la Parole de Dieu. Il nous fait voir le vrai chemin qui donne vie.

Osons laisser cet Esprit de Vérité parler en nos cœurs. Osons écouter ce qu'il a à nous dire. Il nous expliquera ce que Jésus est venu nous dire. Il nous donnera sagesse, intelligence, force, conseil, affection filiale, émerveillement et connaissance.

 
Que la grâce de Dieu le Père, l'amour de Jésus, le Fils et la communion de l'Esprit Saint soient toujours avec nous!
 
J.S.

vendredi 24 mai 2013

Thomas d'Aquin, le théologien incompris

Italien du 13e siècle de notre ère, Thomas, natif d'une famille bien aisée, se voue à l'ordre des dominicains dès 1244, alors qu'il avait 20 ans, contre le gré de sa famille, dont sa mère qui voulait en faire l'abbé du Mont-Cassin. Il se fait assigner à résidence par elle, mais au bout d'un an, ne changeant toujours pas de décision, elle accepta de le relâcher et, par le fait même, accepta aussi son choix.

Pendant, trois ans, il fait des études bibliques à Paris, revient en Italie, où il enseigne pendant neuf ans la théologie. C'est pendant cette période, en 1266, qu'il commença à écrire son oeuvre la plus connue, la Somme théologique, oeuvre qui n'est, d'ailleurs, non complétée. C'est la vision qu'il eut en 1273, peu avant sa mort qui l'a arrêté d'écrire parce que, aurait-il dit, ce qu'il avait vu n'a rien de comparable avec ce qu'il avait écrit jusque là. Or, on ne sait toujours pas ce qu'il a vu. Ce qu'on sait, c'est que c'est après cette vision que sa santé se mit à se détériorer très rapidement. Il meurt à peine trois mois plus tard.

Ses oeuvres connurent, durant les premières années après sa mort, des critiques virulentes de la part de grands noms, dont Mgr Étienne Tempier, évêque de Paris et Guillaume de La Mare, franciscain. Même au sein de son ordre, les Dominicains ne peuvent pas s'entendre sur ses enseignements. Il est condamné en 1277 par un archevêque anglais, mais réhabilité puis canonisé en 1323 par le pape Jean XXII.

Pouvons-nous dire que Thomas était avant son temps? Peut-être bien. Parce que ce sont ses oeuvres qui ont amené l'Église à mieux réfléchir sur certaines questions théologiques dont traite, entre autres, la Somme. Mais pourquoi fut-il contesté? Parce qu'il abordait des questions que l'Église n'avait pas encore réfléchi, ou s'était arrêté de réfléchir. Il allait plus loin que bien des théologiens et des philosophes de son temps. Le grand incompris de la théologie a osé remettre en question la foi et c'est ce qui lui a valu l'exclusion de ses pairs.

Nous connaissons, en ce moment, avec notre nouveau Saint Père, le pape François, un peu une situation similaire. Or, je crois que c'est le contraire qui se produit car, il est arrivé après son temps. Les questions auxquelles François répond ont déjà fait du ravage dans notre Église. Mais, je tiens à préciser que les propos du Saint Père arrive quand même à point. C'est à dire que l'Église a à se poser de sérieuses questions sur sa manière d'être. Parce que c'est avec notre façon d'être que nous sommes d'abord évangélisateur, et non par notre façon de faire. Oui, c'est important de savoir comment bien évangéliser. Seulement, l'évangélisation passe par la façon d'être d'abord. C'est le Christ lui-même qui nous a dit : «C'est à l'amour que vous aurez les uns pour les autres que l'on vous reconnaîtra comme mes disciples.» Et François d'Assise disait à ses frères franciscains en les envoyant en mission : «Allez évangéliser et n'utilisez pas la parole, sauf si cela devient nécessaire.» Ce qui veut dire, c'est à l'amour, à l'acceptation, au respect que vous aurez les uns pour les autres, c'est aux gestes d'abord que vous poserez que vous évangéliserez et que vous donnerez le goût à d'autres de vous suivrent et de faire partie de l'Église.

Alors, puisque nous sommes les pierres vivantes de cette Église, comme Thomas et François, osons questionner l'institution. Osons se pencher sur les questions de notre foi. Osons la remettre en question. Osons remettre en question certaines positions qui font mal à l'Église. Osons tout simplement! Un peuple qui n'ose pas, ne marche pas. Et qui ne marche pas, n'avance pas!

 
Saint Thomas d'Aquin, priez pour nous!
Esprit Saint, viens nous ouvrir l'esprit, comme tu l'as fait pour notre frère Thomas!
 
J.S

samedi 6 avril 2013

Suivre tes chemins

Seigneur, tu passes par toutes sortes de chemins pour rejoindre le coeur de tout être humain. Une fois que tu l'as atteint, tu l'invites à te suivre sur ces mêmes chemins. Seulement, tes chemins sont nuancés, parfois tortueux. On n'arrive pas toujours à bien comprendre par où tu veux qu'on passe, ni pourquoi tu veux qu'on passe par ce chemin.

En ce moment, Seigneur, tu me demandes de prendre un chemin dans lequel je ne veux pas entrer, ni par lequel passer. Je ne comprends pas très bien pourquoi tu insistes. Or, si tel est ta volonté, je ne te demande rien d'autre que de me donner la force et le courage d'y entrer sans regarder en arrière, et sans me soucier de demain. Chaque jour suffit sa peine.

Que cette petite mort intérieure soit source de réjouissance parce qu'elle annonce la Résurrection. Et que chaque mort intérieure devienne Résurrection. Résurrection que seul le temps permet d'acquérir.

Seigneur, en toi ma confiance et ma prière. Je ne peux qu'espérer en ta grâce et me remettre entièrement entre tes mains.



Amen...