Bienvenue à toutes et à tous!

Qui donc est Dieu pour nous aimer ainsi?

Qui donc est Dieu pour nous aimer ainsi, fils de la terre?
Qui donc est Dieu, si démuni, si grand, si vulnérable?
Qui donc est Dieu pour se lier d'amour à part égale?
Qui donc est Dieu, s'il faut pour le trouver un coeur de pauvre?
Qui donc est Dieu, s'il vient à nos côtés prendre nos routes?
Qui donc est Dieu qui vient sans perdre coeur à notre table?
Qui donc est Dieu que nul ne peut aimer s'il n'aime l'homme?
Qui donc est Dieu qu'on peut si fort blesser en blessant l'homme?
(LITURGIE DES HEURES, Hymne, Samedi I au Matin)


Dieu nous aime; il n'attend que ton retour...

Dieu nous aime; il n'attend que ton retour...

dimanche 24 novembre 2013

Le feu ardent de l'amour

Je suis venu apporter un feu sur cette terre et comme j'aimerais tant qu'il brûle déjà. -Jésus 
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Ah, Seigneur! Si seulement je pouvais être un brasier ardent pour que ce feu se répande à travers le monde. Ce feu qui réchauffe les coeurs, ramène la paix, détruit la haine et la colère. Un feu qui ne se consume jamais. Mais je ne suis qu'une petite braise dans ce monde immense. Une étincelle dans l'univers... Je ne peux qu'espérer qu'une ou deux bûches aient pu prendre part à se foyer d'amour infini, grâce à une parole ou une autre que j'ai pu dire ou écrire, grâce à un geste que j'ai pu poser ou un que je n'ai pas posé par charité. J'espère en toi, Seigneur, mon Dieu, de tout mon coeur, de toute mon âme et de toute ma force. J'espère en toi, car tu es celui qui me sauf dans l'impasse, me comble d'amour dans le manquement, me visite au jour de détresse. Jamais tu ne déçois. Toujours tu es là. Dieu, viens à notre aide. Seigneur, à notre secours.

-Amen!


J.S.

Jean XXIII et Jean-Paul II : pape de transition et pape de la modernité

Voici que je vous présente le dernier article de la série dans le cadre de l'année de la foi. Je tiens à vous demander pardon d'avoir manqué les trois derniers mois. Alors, je me rattrape en vous proposant de regarder ensemble deux figures de la foi très importantes du XXe siècle. Deux figures qui seront prochainement canonisées. Jean XXIII, le pape qu'on appelait de transition, dû à son âge très avancé, mais qui, finalement, a marqué la transition de l'Église du passé à l'Église de la modernité en ouvrant le Concile Vatican II. Et Jean-Paul II, le pape révolutionnaire, n'ayant pas peur des mots, annonçant l'Évangile à pleine voix et faisant réfléchir en empruntant de nouveaux chemins, tel sa théologie du corps.

Tout d'abord, Jean XXIII. Né en 1881 sous le nom de Angelo Giuseppe Roncalli, il est le quatrième d'une famille de quatorze enfants. Il est ordonné prêtre en 1904 et devient aumônier militaire dans les hôpitaux durant la Première Guerre Mondial. Dès 1921, il fait son entrée à Rome dans l'organisation Propaganda Fide qui deviendra plus tard la congrégation pour l'évangélisation des peuples. En 1925, contre son gré, il est envoyé comme visiteur apostolique en Bulgarie et pour se faire, le pape Pie XI l'ordonne évêque à Rome où il prend comme devise : "Obedientia et Pax", Obéissance et Paix. Puis, en 1935, il est envoyé comme délégué apostolique en Turquie et en Grèce. À Istanbul, où il demeure, il doit faire face à un régime laïc assez radical. Déjà, en 1944, dans un sermon, il évoque qu'il souhaite un concile oecuménique. Cette même année, Pie XII le nomme nonce apostolique en France.

Il faudra attendre 1953 pour son retour en Italie, où il est nommé patriarche de Venise et créé cardinal. Il occupe ce poste jusqu'au Conclave de 1958, qui l'a élu comme le 262e successeur de Pierre, nouvel évêque de Rome. Il étonne en choisissant un nom qui n'avait pas été choisi depuis le XIVe siècle : Jean XXIII. De même pour Jean XXII, élu à l'âge de 72, il était considéré comme pape de transition seulement, mais les cardinaux étaient loin de se douter de la tournure des événements. C'est en effet le 25 janvier 1959 qu'il convoque le deuxième Concile du Vatican, soit trois mois après son élection.

Même s'il n'a jamais aimé les hautes sphères, Dieu l'y a conduit, parce qu'Il avait un projet pour ce pape qu'il nous a donné. En effet, «l'homme peut faire bien des projets, mais c'est toujours la volonté du Seigneur qui s'accomplit.» Malgré que Angelo ne désirait rien de plus que de servir le peuple de Dieu comme prêtre, il l'a servi comme pape, comme berger des bergers, serviteur des serviteurs. Il fut un des protagonistes qui a fait avancer l'Église et lui a fait passer la barrière de la modernité. Ne jamais sous-estimer la volonté de Dieu!



Puis, Jean-Paul II. Né en 1920 en Pologne sous le nom de Karol Wojtila. Il est ordonné prêtre en 1946, malgré qu'il n'a toujours pas complété sa formation, qu'il complétera plus tard à Rome, dû à l'occupation de la Pologne par les nazis. C'est au cours de son ministère en Pologne, à Cracovie, qu'il découvre l'importance de la jeunesse pour l'avenir, importance dont il fera son cheval de bataille d'évangélisation. D'ailleurs, il est le responsable de la fondation de plusieurs groupes de jeunes, dont les Journées Mondiales de la Jeunesse qu'il institue pendant son pontificat. Il est nommé évêque auxiliaire à Cracovie en 1958 avec sa célèbre devise "Totus tuus", Tout à toi. Il est alors responsable de la pastorale étudiante. Il était donc évêque lorsque le Concile Vatican II fut convoqué. En 1963, il est nommé archevêque de Cracovie par Paul VI.

En 1967, il est créé cardinal par le même pape. Il joue un rôle important pendant l'écriture de Humanea Vitea, célèbre encyclique de Paul VI sur la sexualité. La mort de Paul VI en 1978 amène le collège des cardinaux à se réunir afin d'élire celui qui lui succédera. Karol Wojtila participera à ce conclave pour l'élection d'Albino Luciani, qui prendra le nom de Jean-Paul Ier. Malheureusement, après seulement 33 jours de pontificat, celui-ci s'éteind. Les cardinaux doivent donc se réunir à nouveau pour réélire un successeur. Quelle ne fut pas la surprise de voir un cardinal non-italien être élu pour la premier fois depuis plus de 400 ans. Et ce fut encore plus une surprise qu'il reprenne le nom de Jean-Paul.

Son pontificat, le 3e plus long de l'histoire de l'Église, est marqué par un premier voyage apostolique en dehors de l'Italie, alors qu'il s'est rendu au Mexique, offrir son pontificat à la Vierge de Guadalupe. Un pays qu'il visitera le plus, au cours de 5 visites. Jamais aucun pape n'était sorti de l'Italie depuis l'époque d'Avignon.

Il fait de son cheval de bataille la place des jeunes dans l'Église. En 1984, il crée une rencontre internationale pour les jeunes, les JMJs. Cette rencontre a lieu à tous les 2 ou 3 ans. Les premières JMJs en dehors de l'Italie ont eu lieu à Buenos Aires en Argentine. Les plus grosses eurent lieu aux Philippines avec près de 5 millions de jeunes! Puis, il insiste aussi beaucoup sur la miséricorde, donnant le pardon à son agresseur et demandant lui-même pardon pour les erreurs de l'Église du passé. Il a aussi marqué notre histoire avec une nouvelle approche de la sexualité avec ses catéchèses sur la théologie du corps qui remet, en quelque sorte, en place la dignité du corps humain.


L'enseignement que nous recevons de ces deux figures de la foi est que ce n'est pas important d'être populaire et d'écouter ce que disent les autres de nous pour s'adapter afin de plaire à tous. L'important, c'est d'être soi-même, d'être fidèle à sa propre pensée et au message de l'Évangile. C'est ça qui changera le monde. Le conformisme et l'extrémisme n'ont rien de bon. Ils ne font que diviser. Saint Paul le dit lui même. L'Église contient autant de fonctions différentes qu'elle possède de membres. Et comme chacun des membres de notre corps, nous avons tous une fonction distinctive dans l'Église. Nous témoignons tous différemment, mais en proclamant tous le même message. L'unité dans la diversité! Voilà la clé du succès! Être soi-même et prendre sa place dans l'histoire!

Bienheureux Jean XXVIII et Jean-Paul II,
PRIEZ POUR NOUS!

Voilà ce qui complète la série d'articles sur les grandes figures de la foi de l'histoire dans le cade de l'année mondiale de la foi, décrétée par Benoît XVI et qui se termine en ce dimanche de la grande solennité du Christ, Roi de l'univers. J'espère que ces articles ont pu éveillé quelque chose insoupçonnée en vous, ne serait-ce que de trouver votre place dans notre si belle Église, peuple de Dieu.

J.S.