Les deux définitions sont très excellentes. En effet, on parle souvent de Jésus comme étant proche des pauvres, qu'il les écoute, qu'il les aime. On le voit aussi soignant les malades, les guérissant de toute infirmité. Seulement, dans notre société moderne, et même à son époque, pouvons-nous reconnaître d'autres formes de pauvreté ou de maladie? C'est cette réponse qui m'intéresse. Bien sûr, il ne s'agit pas d'une thèse ou encore moins d'un travail de recherche. Ce texte est le fruit d'une mûre réflexion.
Tout d'abord, c'est bien beau de parler de pauvreté au niveau matériel, comme monétaire et mobilier, mais il existe une panoplie d'autres pauvretés dans notre monde, qu'on passe devant sans s'y attarder. Il y a des pauvretés qui sont relatives à la naissance, d'autres viennent plus tard au cours d'une vie. Mais la plus importante pauvreté est celle du coeur. Le besoin d'être aimé et d'aimer. Voilà la vraie pauvreté de notre monde d'aujourd'hui.
Nos pauvres qui sont dans la rue sont souvent plus aimés qu'on le croit. Pas des hommes. Pas des femmes. Mais de celui qui nous a aimé le premier. Au fond, ce n'est pas de dire qu'ils sont plus aimer que les riches, mais que ces derniers ne s'aperçoivent pas que leur richesse pourrait servir pour aider ces personnes. Cette richesse, c'est celle de l'amour et du temps. L'orgueil s'est implanté dans notre monde, malheureusement. On a peur de donner! Pourtant, le Christ, lui, n'a pas eu peur de tout donner, même sa vie! Il a donné sa vie pour les affligés et les opprimés! Mais nous, donner, jamais de la vie! Arrêtons d'avoir peur de donner. Donner ne veut pas nécessairement dire donner de l'argent. C'est aussi donner du temps, de l'amour, de l'aide. Pourquoi avoir peur de donner, quand c'est si bon? Un très beau dicton nous dit: "Il y a plus de joie à donner qu'à recevoir!" Et c'est vrai!
Donner donne de la joie au coeur de celui qui reçoit. Et cette joie est contagieuse, car elle se transmet à celui qui a donné. Essayez-le et vous verrez. La plus importe maladie de notre monde est celle de l'égoïsme. En effet, comment peut-on passer devant la misère sans ressentir aucune émotion? Comment peut-on rester insensible à la pauvreté de nos semblables? Il me semble que si ma situation serait la même que celle de ce pauvre qui agonise dans la rue, j'aimerais beaucoup qu'on me donne un coup de main! Cessons d'être hypocrite! Nous savons tous que la misère nous affecte. Levons-nous ensemble pour réveiller ceux qui dorment. Ou, si c'est nous qui dormons, je lance le crie d'alerte: Réveillons-nous!
Donnons du temps et de l'amour à ceux qui en ont tant besoin! Arrêtons de courir et de faire semblant d'être trop occupé pour voir la misère. C'est peut-être parce que nous avons peur de cette misère qu'on se trouve toujours des excuses pour passer par-dessus.
Je vous le dis, chers frères et soeurs. C'est lorsque cette misère sera enrayé de notre monde qu'enfin la paix du Royaume pourra s'établir!
Ô Dieu Bon Berger, vois tes enfants qui souffrent dans les rues. Vois ceux et celles qui ont faim et soif d'amour. Vois ceux et celles qui ont faim et soif de justice. Viens à leur appel!
Donne-moi la force, ô mon Dieu, d'aller vers mes frères et soeurs qui ont tant besoin de te connaître. Donne-moi le courage de leur annoncer la Bonne Nouvelle.
Ô Toi, la source de Vie, viens à notre secours!
Amen.
J.S.