Bienvenue à toutes et à tous!

Qui donc est Dieu pour nous aimer ainsi?

Qui donc est Dieu pour nous aimer ainsi, fils de la terre?
Qui donc est Dieu, si démuni, si grand, si vulnérable?
Qui donc est Dieu pour se lier d'amour à part égale?
Qui donc est Dieu, s'il faut pour le trouver un coeur de pauvre?
Qui donc est Dieu, s'il vient à nos côtés prendre nos routes?
Qui donc est Dieu qui vient sans perdre coeur à notre table?
Qui donc est Dieu que nul ne peut aimer s'il n'aime l'homme?
Qui donc est Dieu qu'on peut si fort blesser en blessant l'homme?
(LITURGIE DES HEURES, Hymne, Samedi I au Matin)


Dieu nous aime; il n'attend que ton retour...

Dieu nous aime; il n'attend que ton retour...

lundi 27 août 2012

Un trésor de Dieu

Jésus aime beaucoup nous parler en paraboles. Tellement qu'il devient un véritable poète, maniant les mots, les rendant séduisants. Il nous a séduit et nous sommes allés vers lui. Aujourd'hui, où la ferveur chrétienne s'épuise, j'ai une parabole tout aussi séduisante pour nous faire prendre conscience de ce qui se passe dans nos vies de baptisés. Cette parabole a été utilisé par Mgr Vienneau, archevêque de Moncton dans le cadre de notre neuvaine diocésaine annuelle en l'honneur de sainte Anne. Alors voici:

La société d'aujourd'hui est comparable à un petit enfant qui reçoit un trésor inestimable de son grand-papa récemment décédé. Ce trésor: une belle montre de poche dorée. Il la gardait précieusement sur lui et n'y regardait presque pas l'heure de peur de l'échappé. Mais un jour, pris d'un élan d'énergie et de plaisir à jouer dans la grange derrière chez lui, la montre sortit de sa poche et alla s'enfoncer dans la paille fraîche. Lorsque l'enfant s'aperçu de la disparition de son trésor, il se mit à pleurer et à crier, tout en cherchant partout, là où il aurait pu la perdre.

Mais à bout de force, il s'effondra de fatigue dans la paille et s'endormit. Lorsqu'il se réveilla, le silence règnait, sauf un petit bruit qui se faisait entendre pas tellement loin de lui. Tic... Tac... Tic... Tac... Il se mit alors en direction du son, avança sans faire de bruit, plongea la main dans la paille et la ressortit avec la montre. Heureux de l'avoir retrouvé, il se promit de ne jamais plus la perdre.

La société d'aujourd'hui est comparable à cet enfant parce qu'elle a tenté tant bien que mal à conservé l'héritage inestimable du trésor d'Évangile que le Christ nous a laissé avant de monter vers le Père, pendant 2000 ans. Sauf que, depuis quelques décennies, elle l'a perdue dans sa course folle vers le bonheur promis par la richesse terrestre. L'or, l'argent, le matériel, tout ce qui conduit vers la tristesse et le malheur. Aujourd'hui, elle est en recherche de ce trésor, et elle se l'invente dans toutes sortes de choses qui la détruit. Elle recherche son trésor en s'inventant des sectes, des lignes de conduites, des critères de beauté, etc. Elle le recherche dans la consommation de bien qui ne fait qu'augmenter son appétit et son désir d'une source rafraîchissante et désaltérante.

Mais elle ne comprend toujours pas que c'est dans le silence et en prenant un temps d'arrêt qu'elle saura retrouver le chemin qui mène à son trésor. Non, elle est bien trop occupé! Elle est bien trop prise à courir contre la montre. Mais pourquoi au juste est-elle obligée de courir contre le temps qui défile? Ne voit-elle pas qu'elle perd son temps??? Ne voit-elle pas qu'elle s'épuise à chercher quelque chose qui est juste sous ses yeux? Nos églises ne sont-elles pas assez grosse pour qu'elle les voit? Bien, bâtissons-en des plus grosses, avec des flêches plus hautes que les plus hauts gratte-ciel. Grossissons nos croix pour qu'elles soient visible de la lune. Écrivons le nom de Jésus sur tous les caillous jusqu'à la plus petite roche de tous nos villes et villages.

Malheureusement, je crains fort que ce ne soit assez. Elle continuera de courir et de chercher son bonheur ailleurs que dans la foi au Dieu de Jésus-Christ. Elle continuera de faire cela jusqu'au jour, où morte de fatigue, elle s'endormira profondément et se fera réveiller par un infime bruit qui l'appellera par son nom: "Mon peuple, que t'ai-je fait pour que tu m'aies abandonné si longtemps? Reviens vers moi et je te donnerai ce que tu cherches depuis toujours..." Et là, elle se lèvera s'avancera vers Lui et Lui donnera sa vie.

N'est-ce pas merveilleux de rêver qu'un jour, le monde retrouvera le chemin de nos églises, qu'il y entrera pour enfin se mettre en marche vers le Royaume de Dieu? N'est-ce pas merveilleux de croire que Dieu aura finalement le dernier mot sur tout ce qui nous entoure? C'est pourtant là la richesse de l'espérance chrétienne. Moi, j'ai décidé d'y croire. Et vous?

 
Lumière qui brille dans la nuit de ce monde, éclaire nos pas vers Celui qui donne la vie.
Amen.

J.S.